Art brut — Traylor . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Traylor 1854 - 1942 / Etats-Unis Classiques Bill Traylor, l'un des artistes d'art brut classiques des États-Unis, n'a été actif que quelques années (vers 1939-1942), mais il est aujourd'hui reconnu internationalement pour ses plus de 1200 dessins sur carton qu'il a réalisés sur les trottoirs de Montgomery. Esclave né en 1854, Traylor resta dans la plantation où il avait été élevé, pour travailler et élever sa propre famille en 1928. Forcé de quitter son travail dans une fabrique de chaussures en raison d'un handicap, il se retrouva sans abri, mais obtint refuge à nuit dans les magasins du quartier afro-américain de la ville, rue Monroe. Son travail a été rassemblé et défendu par l'artiste local Charles Shannon, qui a reconnu le génie de Traylor. Shannon a eu la prévoyance de conserver l'œuvre de Traylor jusqu'à sa réintroduction dans le monde de l'art à la fin des années 1970. Traylor a dessiné des scènes de la vie quotidienne tant rurale qu'urbaine. Allant de simples portraits d’habitants de la rue Monroe à des compositions complexes. Page précédente Page suivante

Art brut — Martinec . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Martinec 1957 - République Tchèque Contemporains Premysl Martinec est né dans un petit village près de Prague, où son père était boucher. Il a étudié à l'école du verre et plus tard la littérature tchèque à l'Université. Il travaille comme infirmier assistant dans un hôpital dans les années 80 qu'il doit quitter suite à des épisodes psychotiques. Au milieu des années 1990, il collabore avec le groupe surréaliste tchèque. Il produit depuis les années 80 des dessins dans son journal, au crayon ou au crayon feutre. C’est une sorte de journal intime dessiné. Ces petits dessins reflètent son obsession pour les scènes grotesques ou terrifiantes, certaines représentant des êtres semi-humains ("larves"). Ils fonctionnent en série, il y en a toujours au moins douze sur la même page de son carnet, sans date ni signature. Parfois, ces esquisses servent de modèle pour des compositions à l'encre ou à l'aquarelle. On peut y voir parfois des réminiscences de son travail d'infirmier. Page précédente Page suivante

Art brut — Miroslav . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Miroslav 1926 - 2011 / République Tchèque Classiques Élève de l'Académie des beaux-arts de Prague, Miroslav Tichy arrête ses études à l'été 1948, probablement pour des raisons personnelles et politiques (coup de Prague). Durant les années 50, il imite Picasso, Cézanne et Matisse, suit les tendances cubistes et impressionnistes. Il passe à la photographie dans les années 70. Tichy explique ainsi le passage à la photographie :« Les peintures étaient peintes, les dessins dessinés. Qu'avais-je à faire ? Je cherchais un autre moyen. Avec la photographie, j'ai trouvé quelque chose de nouveau, un nouveau monde. » Il construit alors lui-même ses appareils photographiques et son agrandisseur, à partir d'ustensiles divers, de plaques de métal, de verre optique pour lunette, etc. Le thème de ses photographies est quasi exclusivement la représentation de femmes que Tichy aborde dans les rues, à la piscine. Il dégaine son appareil, caché sous son pull, au moment propice, prenant un cliché sans regarder au travers du viseur, se disant capable, par ce moyen, de « prendre une hirondelle en plein vol ». Cette méthode explique le style de Tichy, sous-exposé, peu net, à partir de négatifs abîmés. Il arrête de créer au début des années 90. Les plus grands musées et événements internationaux vont rapidement saluer le génie de Tichy: Harald Szeemann organise sa première exposition personnelle à la biennale de Séville de 2004, rétrospective personnelle à la Kunsthaus de Zurich en 2005, première exposition personnelle en Tchéquie en 2006, à Brno avec un concert du compositeur et interprète britannique Michael Nyman. Tichý a été également exposé aux Rencontres photographiques d'Arle en 2005 où il reçoit le « prix découverte » de l'année. Tichy est le seul artiste d'art brut à ce jour à avoir eu une grande exposition monographique au Centre Pompidou en 2008. "Je suis le prophète de la désintégration, le pionnier du chaos, car les choses nouvelles ne peuvent émerger que du chaos". Miroslav Tichy Page précédente Page suivante

Art brut — Groul . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Groul 1888 - 1975 / Tchécoslovaquie Tchèques Tailleur pour homme, Vaclav Groul se réclamait des mouvements spirites. Il s'arrêtait de coudre lorsqu'il était convoqué par les esprits et se mettait alors à créer directement sur sa machine à coudre. Ses mandalas obsédants réalisés à la détrempe sur des panneau de bois ou des cartons présentent toujours une structure géométrique symétrique. Ses œuvres ont été redécouvertes en 2000. Son œuvre a été montrée à la Halle Saint-Pierre lors de l'exposition "l'Art Brut Tchèque" en 2002. Page précédente Page suivante

Art brut — Bruly Bouabré . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Bruly Bouabré 1923 / 2014 - Côte d’Ivoire Classiques Issu du peuple Bété qui regroupe plusieurs ethnies du centre-ouest de la Côte d’Ivoire, Frédéric Bruly Bouabré fréquente l’école française pendant neuf ans. Engagé dans la marine nationale d’Afrique occidentale française en tant que matelot, il débarque à Dakar en 1941. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il reste au Sénégal, travaillant comme commis jusqu’en 1957. Il retourne par la suite dans son pays d’origine où il est fonctionnaire, puis employé au musée d’Abidjan. Il reçoit en songe une révélation divine le 11 mars 1948 qui va influencer sa vie et son œuvre : « (Lorsque) Le ciel s’ouvrit devant mes yeux et que 7 soleils colorés décrivirent un cercle de beauté autour de leur Mère-Soleil, je devins Cheick Nadro : celui qui n’oublie pas ». Dès lors, Il consigne ses recherches dans des manuscrits qui embrassent tous les champs de la connaissance et se donne pour vocation d’unifier et de pacifier l’humanité. Frédéric Bruly Bouabré a créé l’alphabet bété qui se compose de 448 signes. Il a retranscrit des contes, des textes de la tradition bété et des poèmes en utilisant cette écriture. Ses recherches ont été publiées en 1958 par Théodore Monod. A partir de 1970, il dessine sur des petits cartons de la taille d’une carte postale ses visions, ses songes, ses observations qu’il réunit sous le titre « Connaissance du Monde ». Son œuvre est exposée pour la première fois en Europe en 1989 lors de l'exposition « Magiciens de la terre ». Son œuvre a fait l’objet d’expositions monographiques parmi les plus prestigieuses institutions muséales telles que le MOMA, Le Centre Pompidou ou bien encore la Tate Modern Gallery de Londres. Page précédente Page suivante

Art brut — Michaela . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Michaela 1972 - Autriche Contemporains Michaela Polacek a travaillé pendant cinq ans dans un bureau. Peu enthousiasmée par ses perspectives professionnelles elle a pris un congé d'un an et a obtenu une licence de pilote d'avion monomoteur. Après avoir repris son emploi initial, elle est tombée malade en 1998 et a suivi un traitement médical pendant une longue période. C'est durant son séjour à l'hôpital qu’elle a abordé pour la première fois la pratique artistique. A sa sortie de l’hôpital elle travaille durant quelques années à l'Atelier Gugging, où ses œuvres ont reçu pour la première fois une véritable reconnaissance. Elle s'est ensuite retirée et a continué à dessiner dans son appartement jusqu'à ce qu'un ami collectionneur d'art lui fasse part des projets concernant l'Atelier 10 qu’elle va intégrer. Polacek réalise des compositions qui peuvent parfois atteindre presque trois mètres. Complexes et abstraites ses œuvres cachent des formes figuratives telles que des "Brustbusenmadonnen" ou têtes de femmes dont les grimaces, les coiffures qui lui servent en quelque sorte d'ordre sous-jacent aux compositions picturales. L'intention de Polacek est cependant que leur conception reste aussi énigmatique et hermétique que possible, comme un rêve sauvage. Page précédente Page suivante

Art brut — Oresto Nannetti . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Oresto Nannetti 1927-1994 / Italie Classiques De père inconnu Nannetti est recueilli dans une institution de charité, avant d’être placé, à l’âge de dix ans, dans un établissement psychiatrique pour mineurs. En 1956, il est arrêté pour outrage à agent de la fonction publique, puis interné la même année à l’hôpital psychiatrique. Diagnostiqué schizophrène, il est transféré à l’hôpital psychiatrique de Volterra, en Toscane. Taciturne et solitaire, il se retranche dans le silence et se dit en relation avec des ondes électriques et magnétiques et rapporte au fil des jours, les nouvelles qu’il reçoit par télépathie. Lors de la promenade quotidienne autorisée aux patients, Nannetti grave des écrits dans la pierre à l’aide de la boucle métallique de son gilet, pièce de l’uniforme que revêt chaque patient. Il crée de 1959 à 1961, puis de 1968 à 1973, une fresque de soixante-dix mètres de long qui se déploie sur plusieurs murs de la cour intérieure de l’établissement. Dans les dernières années de sa vie Nannetti a dessiné près de 1600 œuvres qui furent pour l’immense majorité détruite. Saturés de motifs, ses dessins brouillent le rapport entre écriture et dessin qui se confondent, s’enchevêtrent tel un habile tissage. L’écriture perd sa fonction signifiante et devient une forme abstraite qui obéit à un rythme graphique itératif et exprime une tension. Page précédente Page suivante

Art brut — Mabudi . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Mabudi Date en attente Buddah Mabudi bio en attente Page précédente Page suivante

Art brut — Krizek . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Krizek 1919 - 1985 / République Tchèque Classiques Jan Krizek entreprend des études à l’Académie des beaux-arts de Prague – rapidement interrompues par le début de la Seconde Guerre mondiale. Le jeune homme explore en autodidacte un large champ de domaines, allant de l’art religieux à la physique moléculaire en passant par l’architecture et l’anatomie. Il émigre à Paris en 1948, où il reprend son activité de sculpture. Faute de moyen, il utilise des pierres de démolition qu’il ramasse sur des chantiers. Jan Krizek s’intéresse à l’art archaïque, à la statuaire sumérienne, grecque, précolombienne et romane qu’il considère comme des exemples d’accomplissement artistique. Jean Dubuffet découvre ses sculptures et organise une exposition dans le sous-sol de la Galerie Drouin, en 1948. Ses œuvres sont également remarquées par les milieux surréalistes et André Breton, avec qui il entretient une brève correspondance. À défaut de matériel et d’espace pour la sculpture, il poursuit ses recherches par le dessin et la peinture, utilisant l’encre, la gouache et la mine de plomb. Il représente des figures – souvent féminines – et des visages au tracé fugace. En 1962, il doit quitter Paris à la suite d’une dénonciation concernant sa situation irrégulière en France. Le choc provoqué par cet événement lui fait, semble-t-il, cesser définitivement la sculpture, Jan Krizek détruit plusieurs pièces en partant de Paris, mais continue toutefois à dessiner des études pour de potentielles œuvres en trois dimensions. Page précédente Page suivante

Art brut — Desmoulin . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Desmoulin 1853 - 1914 / France Classiques Ami des célébrités politiques et littéraires de son époque, Fernand Desmoulin est un dessinateur et un graveur très renommé. À l’approche de la cinquantaine, il s’initie au spiritisme et produit entre 1900 et 1902 une œuvre médiumnique puisant dans sa psyché des processus créatifs automatiques qui fascineront les surréalistes, avant de rejoindre la Collection de l’Art Brut de Lausanne. Son œuvre fait partie des œuvres médiumniques iconiques de l'histoire de l'art brut. Page précédente Page suivante

Art brut — Walla . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Walla 1936 - 2001 / Autriche Classiques Élevé par sa mère comme s'il était une fille, August Walla n'a pas jamais connu son père. Sujet à différents troubles, il ne peut suivre une scolarité normale et est placé dans une institution spécialisée. À l'âge de seize ans, il est interné après avoir menacé de se pendre et de mettre le feu à sa maison. Diagnostiqué schizophrène, il y reste quatre ans puis vit avec sa mère avant d'être admis à l’hôpital psychiatrique Gugging en 1970. En 1986, il intègre la Maison des artistes de Gugging. À la fin des années 1950, August Walla commence à écrire des manifestes, à détourner des objets qu'il couvre d’inscriptions indéchiffrables et à photographier, mais c'est à Gugging qu'il est encouragé à créer une œuvre picturale dans laquelle écriture et dessin sont étroitement liés. Il invente des langages, combinant différents mots inspirés de dictionnaires de langues étrangères qu'il collectionne, associés à des dieux, des démons, des saints, des prophètes, des divinités imaginaires et des symboles énigmatiques. Il remplit des milliers de pages de dessins et d'écriture et peint sur les murs et les meubles de sa chambre, sur les objets qu'il trouve, sur les façades de l’hôpital et sur celles des maisons avoisinantes. Il documente ensuite ses productions en les photographiant. Pour lui, ses œuvres seraient comme des talismans qui le protègent des dangers, notamment des esprits, des hommes et de la mort. Figure iconique de l’art brut, son œuvre figure dans les plus belles collections mondiales dont celles de la Collection de l’Art Brut en Suisse, du MoMa à New-York ou bien encore du Centre Pompidou. Page précédente Page suivante

Art brut — Rashidi . Œuvres, repères biographiques{, technique principale}. Présenté(e) par la Galerie Arthur Borgnis à Bruxelles (Forest). Sur rendez-vous. Retour à la liste des artistes Rashidi 1963 - Iran Contemporains Mehrdad Rashidi est né dans la ville de Sari, au bord de la mer Caspienne. Opposant à la République islamique d'Iran, il s’exile en 1983 et traverse le Pakistan et l'Afghanistan pour rejoindre la Russie où il vit durant cinq ans. Il part en Allemagne où il obtient le statut de réfugié politique. Il commence le dessin à quarante-trois ans et pratique le dessin quotidiennement sur des papiers usagés, des enveloppes, des couvertures de livres. Son univers pictural rappelle la calligraphie et l'art ornemental traditionnel iranien. Pourtant, dans ses dessins, Mehrdad Rashidi développe des motifs très originaux, principalement des têtes et des visages humains imbriqués les uns dans les autres, qui émergent avec une logique figurative très personnelle. Mehrdad Rashidi écrit également des poèmes et des textes, qu'il insère parfois dans ses œuvres. Page précédente Page suivante